Recueil de poésie des Îles Féroé traduit en français

Paru initialement en féroïen en 2020, puis en danois en 2021, Eg skrivi á vátt pappír, en français: J’écris sur du papier mouillé s’évertue à capturer la vérité dans les eaux mouvantes de la mémoire, là où le passé se brouille et se déforme, où la maison est sans cesse secouée par les vents. La poésie de Lív Maria Róadóttir Jæger, ancrée dans le territoire sublime des Îles Féroé, pose des questions fondamentales sur l’historicité des êtres et la part immuable de l’identité ; celle qui persiste à travers le temps. Ici, la figure de la grand-mère apparaît comme un phare lumineux, dépositaire de la sagesse, de l’amour et des expériences partagées qui façonnent les contours des paysages familiaux. Les époques s’enfilent, les couleurs se mélangent, les poèmes nous apparaissent, tels des photographies accrochées à la corde à linge. Le regard de la grand-mère se superpose à celui de la poète. De là, nous naviguons avec elles dans les complexités des liens générationnels et l’impact profond que la lignée familiale a sur la formation identitaire.

Traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen.

La traduction de ce livre s’inscrit dans le cadre des travaux du projet « Québec — Îles Féroé : penser l’avenir du livre en interaction culturelle », dirigé par Daniel Chartier à l’Université du Québec à Montréal et Malan Marnersdottír de l’Université des Îles Féroé, et soutenu par le Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, le ministère de la Culture et des Communications du Québec, ainsi que le Conseil nordique des ministres.


Lív Maria Róadóttir Jæger, J’écris sur du papier mouillé, traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen, Montréal, Le Noroît, coll. «Dialogues», 2024, 144p.

ISBN 9782897664435